À ma fille !
Je me souviens d’hier
Du jour de ton arrivée.
Comme nous étions heureux et fiers,
De notre premier bébé.
Dans les bras de ta mère
Tu gémissais à petits cris,
Accueillant ton arrivée sur terre
De sourires et d’homélies.
Puis nos larmes telle une rivière,
Ont bercé ta venue
Nos yeux brillaient de lumière
Comme tu étais menue.
Je te revois sommeillante
Dans ton petit nid de verre
Cendrillon était scintillante
Emmitouflée dans le satin vert
Je voyais en toi l’aisance
Des anges du paradis,
Aussi jolie que les espérances
De toutes nos allégories.
La beauté de ta mère
Ton petit nez retroussé,
Tu ressemblais aussi à ton père
De moi, le teint foncé.
Née sous une bonne étoile
Celle des Reines et des Rois
Le ciel sera ta cathédrale
Un jour on entendra ta voix.
Devant la pouponnière
Parfois je faisais le bouffon
Pour attirer à ma manière
L’attention de son poupon.
Je frappais dans la vitre
Je faisais le comique,
J’étais le roi des pitres,
Tu aurais du voir le con.
Je revois ta mère
Comme elle te cajolait gaiement
Veillait sur ton bien-être
Te berçait dans ses bras aimant.
Elle accompagnait chacun de tes rêves
De tendresse, de baisers charmants
Elle qui avait souffert
T’aimait profondément.
Je me levais la nuit
Assurant la relève
Te berçais ainsi
Le biberon à tes lèvres.
Tu aimais me retenir
En pleurant de ton mieux
Pour t’aider à te rendormir
Je fredonnais un peu.
Ton premier bain
Ton premier rot,
Ton premier rire
Tes premiers mots,
Autant de souvenirs
Sur la tablette de mes trophées
Ils viendront me rappeler
Que je t’ai vu grandir.
Pour ne rien manquer
J’ai acheté un appareil photo,
Par centaine je t ai prise
Sous tes angles les plus beaux.
De face ou de profil
Assise ou bien debout
Dans l’album de famille
Ton visage m’était doux.
Je t’ai regardé grandir
Je t’ai regardé vieillir
J’ai même accepté,
De te voir un jour partir.
L’adulte en devenir
Quittera bientôt le nid,
Pour vivre son aventure
Et faire fleurir sa vie.
De ton père qui t’aime



